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Sorties extérieures

Une semaine en Ardèche

Vendredi 30 mai :

Repas « écolo-bio » chez nos hôtes Marie et Alain. Salade verte aux pétales de roses et à l’ail, suivi de porc  maison agrémenté de poids chiches, de quoi bien nous caler et surtout « flatuler »jusqu’au bout de la nuit. Dernier jour à souffrir. Nous rejoignons en minibus Vallon Pont d’Arc point de départ de notre dernier tronçon de ce périple fabuleux. Décor grandiose le long des gorges de l’Ardèche. Nombreux arrêts pour admirer ce  fabuleux paysage. Nous changeons radicalement de paysages. On sent que la Méditerranée n’est pas loin. But du périple : gravir 50 cols. But atteint avec 52 cols. Fanfan décide alors à l’unanimité de raccourcir un peu et de rallier directement St Maurice d’Ibie ce qui ne nous empêche pas de gravir encore quelques belles montées sous la canicule : 30°.

Retour en minibus au gîte; douches et départ chez un viticulteur local pour une dégustation de coteaux de l’Ardèche et du Vivarais et le chiffre d’affaire de l’année pour le viticulteur.

Au final, 718 kms, 36h de selle, 14260 m de dénivelé et 15000 cal dépensées en moyenne par gazier.

Sur un plan humain, une réussite totale, un groupe homogène et une assistance au top ont fait de cette épopée une aventure qui restera dans les mémoires de tous.

Merci à toi Fanfan notre GO hors pair, ainsi qu’à Claudine et Patrice sans qui rien n’aurait pu avoir lieu.

Jeudi 29 mai :

Après des adieux déchirants avec notre hôtesse Pascale, nous redescendons sur Chirols avant d’attaquer le col de Meyrand, un long col de 21 kms avec 1000m de dénivelé (dur, dur… surtout pour notre président Nanard). Pause déjeuner à Loubaresse que Yannick enfume (il voulait faire plus de cols que les autres..). Au cours du repas, François nous fait une démonstration de meilleur descendeur de parpaings avec un magnifique salto arrière avec lancer de savates. Après-midi relativement cool avec malgré tout 11 cols dont certains non répertoriés. L’arrivée à notre nouveau gîte n’est pas de tout repos puisque c’est une pente à environ 15% qui nous attend. 

Bilan :

11 cols, 129 kms, 2300 m de dénivelé, et 7h00 de selle.

A demain car nous avons besoin de repos.

 Mercredi 28 mai :

Après avoir fait la connaissance de Pascale, notre hôte super sympa et sportive de surcroît, et fine cuisinière (une soupe aux châtaignes excellentes suivi d’un pied de veau hors pair) pour le premier soir, c’est une tarte aux chénopodes et à l’amaranthe (voir le dictionnaire gastronomique pour de plus amples explications) que nous avons eu au menu le second soir. Un gîte avec une vue magnifique sur Chirols.

Ne croyez pas que nous avons fait que manger, nous avons aussi pédalé un petit peu. En hors d’oeuvre le col de la Croix du Pal, 21 kms non stop, pas trop pentu mais long quand même. Mais tout le peloton était surtout motivé pour gravir le prochain : le col de Bez (cela rappelle quelques souvenirs à certains…). Puis descente par les magnifiques gorges de la Borne. Quelques uns se régalent avec des superbes descentes sur un bitume parfait et à un rythme effréné (sauf peut-être Jacky qui a décidé d’acheter une paire de patins dès en arrivant).

Après une surveillance serrée autour de Jean Mimi afin qu’il ne se perde pas une seconde fois, certains se décongestionnent les pieds dans l’eau glacée du lavoir (aucun poisson rouge n’a survécu…).

Bilan : 

129 kms, 10 cols, près de 2900m de dénivelé, les calories dépensées (mais vite récupéres le soir) on ne les compte plus, et plus de 7h00 de selle.

 Mardi 27 mai :

 Après une nuit agitée, grâce au far aux pruneaux de Jean Mi, nous voici sur les vélos dès potron minet. Nous quittons notre premier gîte. Il fait frais, les organismes sont déjà un peu fatigués. Ici les routes ne sont jamais plates, çà monte toujours, alors il vaut mieux éviter les erreurs de circuit car quelques kilomètres supplémentaires peuvent être fatals. Le premier col franchi a pour nom le col de la Faye. D’où la réflexion de quelques-uns d’entre nous : »Cà, c’est fait… » Notre équipe de logistique nous installe le ravito dans un site magnifique près du superbe château de Boulogne, un peu en ruines bien sûr, mais très joli. Partis pour une étape de 121 kms, nous nous retrouvons au bon kilométrage, mais avec 2500 m de dénivelé au lieu des 2100 prévus. Mais quelle vue sur l’ARDECHE depuis la terrasse du gîte avec une bière bien méritée. Bière d’autant plus attendue pour Jean Mi qui a réussi à se perdre en ratant l’entrée du gîte et en montant jusqu’au belvédère par une route où il y avait plus d’herbe que de goudron. Il est  finalement  redescendu en fond de vallée où il a demandé à un autochtone de lui prêter son téléphone pour nous joindre. Cela lui a permis de se connecter sur notre site afin de récupérer le portable du président,  son portable étant  resté dans son sac (place évidente pour un portable dans ces cas là…).

                Hormis cet incident, nous avons eu un parcours magnifique mais difficile en passant au travers de châtaigneraies tapissées de buissons de myrtilles (nom latin : vaccinium). Merci Jean Mi pour ta culture. Nous avons gravi 10 cols, dont deux en descente, (ça c’est la classe, surtout quand il fait froid).

Bilan de la journée :

120kms, 6h13 de selle, 2576m de dénivelé, 10 cols franchis et 2631 calories de dépensées que nous comptons bien reprendre rapidement.

Petite explication pour l’histoire de la grenouille d’hier. Pendant que Michel L et le gamin vous faisaient le compte rendu de la journée, notre braconnier Titisse allait à la pêche aux grenouilles et n’a rien trouvé de mieux que d’en glisser une dans le duvet de Michel, ce qui a beaucoup fait rire tout le groupe. A charge de revanche.

Lundi 26 mai :

Après une nuit agitée pour les grenouilles (Titisse et Michel comprendront), le départ se fait sous un grand soleil. Dix cols au menu, avec le point culminant de la semaine au Mont Gerbier de joncs à 1417 m. Notre cher président en forme olympique se ressape comme un prince et découvre deux petits graviers déposés subrepticement par un cyclo bien intentionné dans son cuissard ( n’était-ce pas plutôt une petite crotte ????) ; non pas au redémarrage, mais  au sommet du col 10 kms plus loin. 

En phrase du jour, Christian S. remporte la palme avec le col de la scie : « Quel nombre de dents utilise un cycliste affûté pour le col de la scie ? « .  En fait remarquable, un ravitaillement hors pair concocté par Claudine et Patrice. Merci à Jean Mimi pour les effets secondaires de sa salade à la saucisse de  Montbéliard sur le peloton. Titisse a voulu jouer dans le col de Joux, mais… a perdu malgré une lutte acharnée avec Christian et le gamin (une belle claque sur la joue qu’il a pris le Titisse..). Jacky n’a rien lâché malgré la longueur du parcours 137 kms et un dénivelé prévu à 2169m qui s’avéreront 2950m. Bravo à François qui nous a pressés pour arriver au CHEYLARD à 17h55, car la pluie prévue  à 18h a commencé à tomber à 18h01.

Au total :

138 kms, 3000m de dénivelé, 7h00 de selle et beaucoup de fatigue à l’arrivée.

      Après un voyage de 10h00, nous sommes arrivés au gîte des 4 saisons à Lamastre en Ardèche. Nous avons eu le plaisir de retrouver nos copains Nordistes qui avaient déjà pris possession des lieux. Les retrouvailles se sont faites autour d’une bonne bière belge, tradition oblige.

Première nuit calme après une soirée bien arrosée. Maux de tête au petit matin pour certains qui vont le payer au cours de cette première étape qui promet d’être pentue.

Heureusement, Claudine veille au grain, sur le pont à 6h19, le café est prêt à 6h30, le gamin descendu pour ses ablutions matinales, se retrouve préposé au grille pain pour toute la carrée. Petit dej’ pantagruélique, boisson bizarre pour Michel L, il a dû se planter dans les dosages vu sa baisse de régime du matin. 

Cette année, pour éviter les erreurs de parcours, nous nous sommes équipés de 2 GPS (il fallait au moins çà…). Nous avons bien fait car dès les premiers kms, nous ne sommes déjà plus sur la bonne route, comme quoi la technologie a ses limites (ou serait-ce l’être humain qui n’est pas à la hauteur, vaste débat ????). Au regard des difficultés de François à démarrer son GPS la veille, nous avions déjà des doutes sur l’efficacité de l’avancée technologique…

Toujours est-il que nous avons déjà rajouté 5 kms  (et en montée bien entendu) à une étape prévue pour 121 kms. La météo est au rendez-vous au moins, pas de vent et des températures correctes (10° au petit matin). Il va falloir être vigilant. Premier col au menu en sortant de St VICTOR, le col du Fontay. Puis après St FELICIEN (nous sommes passés devant la fromagerie de St Félicien), nous attaquons le col du Marchand. Un petit groupe de 6 se détache rapidement. Arrivés au sommet, ils décident d’attendre le reste du peloton. Au bout d’un quart d’heure, nous commençons à avoir des doutes. Ils ne sont toujours pas là. En consultant la carte, nous découvrons que nous nous sommes plantés et comme les téléphones ne passent pas, nous n’avons aucun moyen pour les contacter. Nous décidons  alors de prendre une route par laquelle nous pensons qu’ils vont arriver. Nous descendons environ 5 kilomètres avant d’enfin pouvoir les avoir au tél et de nous rendre compte qu’ils ont malgré tout pris la même route que nous et qu’ils nous attendent au sommet du col du Marchand. Il ne nous reste plus qu’à remonter une pente plutôt raide (du 15% par endroits).

 Nous rejoignons les autres au ravitaillement à St BONNET le froid. Il est temps pour se refaire la cerise. Entre temps nous avons quand même franchi les cols de Faux, du Rouvey, col des Baraques et le col de Brun. Michel L. est à l’agonie, les jambes ne répondent plus, heureusement le gamin prend soin de son vieux « popa » (qui chose rarissime ne parvient même plus à parler).

La pause est vraiment la bienvenue pour quelques-uns d’entre nous. Notre cher président souffre aussi. Après un repas copieux, la forme revient. Il ne reste plus qu’une cinquantaine de kms à parcourir mais avec le col du Buisson pour finir. Dans une descente nous perdons à nouveau quelques éléments qui ont oublié de prendre une petite route sur la gauche, c’est cela quand on descend à fond les manettes…Nous nous retrouvons tous au pied de la dernière difficulté : le col du Buisson. Les abords sont raides, du 15% par portions. Chacun prend son rythme de croisière (la croisière est plus longue pour certains..). Arrivés là-haut c’est une belle descente qui nous amène au gîte, gîte que certains rateront encore une fois et devront donc à nouveau remonter. 

Puis c’est le bonheur, enfin nous sommes arrivés et nous nous retrouvons autour d’une bonne cervoise bien fraîche, cela nous réconcilie avec le vélo.

Au final : 132 kms pour certains, 6h00 de selle, 2515m de dénivelé et environ 3000 calories de dépensées, pas mal pour une première journée.
A suivre…