Catégories
Sorties extérieures

L’enfer du Nord 2013

Vendredi 31 mai :

Ce matin, on est impatients et malgré tout, un peu inquiets de « flirter » avec les pavés de l’enfer du Nord. On va entrer dans un univers mythique, celui des grands cyclistes qui ont construit la légende de cette course avec ce sentiment diffus de faire un peu partie de cette famille.

On veut vérifier, mesurer, apprécier la difficulté. Disons le tout net, on ne sera pas déçus, c’est une formidable expérience.

Plat d’entrée : la tranchée d’Alembert, un long tuyau fait de pavés impraticables. Heureusement, le bas côté malgré la pluie de la veille, reste accessible. Pour la photo, les 250 derniers mètres sur ces pavés disjoints, nous mettront à l’agonie. Suivront le chemin des Prières, le chemin de l’Abattoir (tout un programme…), tous ceux d‘Orchies et d’autres encore. Au total, plus de 18 kms à être secoués, ballotés, « parkinsoniés » même.
Sur ce parcours d’un autre temps, il y a les « gros bras », Jacky, les amis du Nord (Christian et Guy), Bruno avant sa crevaison et Titis quand l’arrivée se pointe à l’horizon.

A l’arrière, Laurence courageuse et tenace avec son guide du jour, Stéphane, n’a jamais baissé les bras et elle mérite bien au moment des récompenses, nos applaudissements. Au milieu, le cœur de la troupe dispersée, avance à son rythme, les bras et les mains endolories par les secousses répétées. Voilà bien un moment unique et inoubliable dans la vie d’un cyclo qui découvre cet univers « impitoyable ».

La partie festive sera l’occasion d’exprimer nos remerciements pour l’organisation, l’accueil et la sympathie à Christian en particulier et à toute l’équipe en général qui a participé au succès de cette semaine.

Chacun d’entre nous a reçu un trophée en souvenir de cette grande et belle semaine dense et riche de découverte et d’amitié qu’on n’oubliera pas de si tôt.

Jeudi 30 MAI :

JOURNÉE MEMORIABLE

Difficile de motiver les troupes par les temps qui courent. Surtout lorsque l’on se couche sous la pluie et que l’on se réveille dans la brume.

A tel point que Nanard propose que l’on commence par la visite de la mine et… que l’on termine par la visite de la mine.

Un petit transfert où Christian navigue de main de maître entre les petits patelins pour éviter les bouchons LILLOIS.

Départ sous la pluie dans une côte. Titis attaque bille en tête, contré par le gamin. Michel L. essaye de suivre, il ne comprend pas pourquoi son compteur affiche 30km/h dans la côte et que tout le monde le double.

Nous passons par le cimetière de Notre Dame de LORETTE où heureusement,  la brume nous empêche de voir l’étendue de la connerie humaine et nous masque une partie des 44 000 tombes de la première guerre mondiale. Enchaînement par le mémorial canadien où les trous d’obus défigurent le paysage depuis bientôt un siècle et ce, malgré la végétation qui a repris ses droits.

Il faut croire que la désolation de cet aspect de la nature humaine a eu un effet radical sur l’état de nos pneumatiques. Sur une distance de, variant selon les sources entre 200 m et 10 km, nous avons eu 7 crevaisons, soit une petite heure de commentaires agrémentant les réparations. Certains, soit dit en passant, crèveront deux fois. 

Chauffés à bloc, les échappées se succèdent. Laurence fera son premier panneau de la semaine grâce à l’aide de Louis et Guy qui contreront Titis.

Au panneau ÉCURIE, les chevaux sentent l’avoine. Départ canon de Fanfan et de Titis : Bubum organise le contre, mais c’est Michel L, Guy V et le gamin qui feront le boulot. Jacky termine le travail, mais au bout du compte, c’est Christian qui coiffe Alain au panneau d’un quart de 10è de mm.

Nous enchaînons par la visite de la mine de LEWARDE après nous être sustentés d’un émincé de poulet à la sauce Maroilles agrémenté de frites.

Suite à une descente à 450 m de profondeur, X…..  remporte le concours de démonstration assez proche de la réalité d’un violent coup de grisou.

Retour épique pour certains, à savoir que les GPS,  lorsqu’ils sont mal lus, obligent à des demi-tours dans les champs.

A demain pour la suite.

Mercredi 29 mai : les monts des Flandres

Après une grasse matinée réparatrice (lever 7h) et une sortie sans transfert camion, la journée nous paraissait sous un meilleur jour malgré l’absence de soleil.

Notre ami Titis, chauffé à blanc, s’est équipé comme un pro (39 – 18) après avoir éclaté sa jante arrière la veille.

Suite à un départ chaotique , où Jean-Mi s’est distingué en cassant sa selle et Nanard ayant improvisé une réparation maison avec le bec de selle relevé à 40°, nous partons avec une cohorte de cycliste belges.

Le début du parcours sur des routes minuscules en Belgique s’est avéré superbe.

Au départ de la bosse du KEMEL (pavée), une première attaque de Christian le ch’ti et du Guy du Nord est contrée par Fanfan et le Gamin qui montent sur le podium avec Christian.

Arrivés en haut nous faisons le descente par le goudron, la pente pavée à 24% rebutant, tant à la montée qu’à la descente, les plus téméraires, hormis le Gamin.

Les premiers pois du maillot de Titis ont commencé à tomber. Nous enchainons ensuite par le MONT ROUGE, remporté par Christian, talonné par le Gamin, la suite par le MONT NOIRE s’enchaîne et Titis perd définitivement son maillot sur ce haut lieu du cyclisme flamand, le tout sous le regard du télésiège reliant les 2 monts..

A quelques kilomètres de l’arrivée, une échappée se créé (nous tairons les noms), le problème c’est que, quand on ne connait pas la Belgique, c’est difficile de rentrer pour gagner la course.

Après une petite pause chez le marchand de cycles belge, nous rentrons pour le pot’je vlees/frites/bière chez Lyliane et Christian. Et oh, agréable surprise, une salade verte agrémente notre repas. Il faut dire que depuis le début de la semaine, entre les viandes au Maroilles, les carbonnades à la bière et au pain d’épices, le waterzoii, la tarte au vieux Lille, le régime bière belge, la verdure est la bienvenue.

Nous enchainons sur la visite du BEFFROI D’ARMENTIÈRES, la guide passionnante, ne parvient pas, malgré sa verve à maintenir tout le monde éveillé (nous tairons de nouveau les noms). Petit passage au supermarché belge de la bière VANUXEM, pour commencer à faire le plein (pas de gasoil), pour le retour en Anjou, avant d’enchainer sur la blanquette de poulet à la bière.

A demain pour la suite de nos aventures dans les collines d’ARTOIS.

Mardi 28 mai

Après une soirée agitée pour certains (découverte d’alcools locaux : génépi du gamin, calva de p’tit Louis..), le réveil est fixé à 6hoo pour un départ à 7hoo. Un circuit de 75 kms nous a été concocté par Christian. Du plat pays, nous verrons toutes ses routes bordées de nombreuses petites chapelles (non pas des bistrots mais des vraies chapelles…).

Le temps est couvert et la pluie ne tarde pas à nous rattraper pour s’inviter franchement avant d’attaquer le Mont Cassel seule difficulté de la journée. Une belle bosse  au pourcentage pentu mais malgré tout très agréable à monter. Distance totale : 87 kms au compteur. De là haut, nous découvrons un beau panorama sur la région. Nous rejoignons nos chauffeurs sur une base de vacances pour y déjeuner. En route nous avons perdu nos amis Guitou et le gamin surpris par un problème mécanique.

L’après-midi est consacrée à une balade en bateau sur ce qui ressemble chez nous à la Venise verte. C’est une pluie glacée qui nous accompagnera tout au long du parcours et nous arriverons transis dans une distillerie de genièvre pour y écouter les secrets de fabrication de cet alcool local dans une entreprise familiale et artisanale.

Retour au bercail vers 19h00.

A demain.

 Lundi 27 mai

L’équipe enfin au complet, (Guy et le Gamin nous ont rejoint) part avec l’idée que le plus dur dans le Nord c’est la descente (des bières). Pour de vrai, aujourd’hui, ce seront les côtes (1270 m au total).

Avec jeux de mots fins et distingués : « dans la côte de la Calique faut pas avoir la colique entre acolytes » ou « SAMER  en maillot de bain ».

Le parcours vallonné à souhait, et magnifique de surcroit, fut parsemé de petites erreurs d’aiguillage, par exemple, à la vue du panneau BELLEBRUNE, le peloton à l’unanimité , sans la moindre hésitation, prend la direction du lieu sus-nommé, en réalité à l’opposé du parcours.

Bref, après ces 85 Km bucoliques, nous retrouvâmes nos accompagnatrices et teurs (Liliane, Murielle, Jean-Pierre et Georges dit Jo), qui, en nous attendant à la plage d’Hardelot se sont essayés au parapente.

Après un coup de gant sommaire, voire inexistant pour certains, direction Boulogne/mer pour les moules-frites.

A ce propos, Michel L, est encore sous le choc de la disparition de sa bière au cours du repas. Mais rassurez-vous, il sera d’attaque demain pour reprendre la clavier et vous narrer nos aventures épiques.

L’après-midi se poursuit par la visite de Nausicaa. Le commentaire de Jacky sera le suivant  : « C’est la dernière fois qu’on visite avec des intellectuels qui lisent tout, ça fait une heure qu’on attend dehors ».

Retour par la côte d’Opale, grosse sieste pour certains.

A demain pour la suite.

Le Gamin

Dimanche 26 mai

Notre semaine a bien mal commencée. En effet, un de nos 2 minibus refuse de démarrer (il doit savoir que l’on va dans le grand Nord…). Nous sommes obligés d’appeler le mécanicien local qui, après avoir changer la batterie, constate que ce n’est pas le problème, mais un démarreur défaillant. Nous sommes donc obligés de pousser pour pouvoir enfin partir avec une 3/4 d’heure de retard.

Arrivée au gîte au Bizet en Belgique vers 18h30. Gîte tout simplement magnifique, du jamais vu… Nous commençons par déguster une bonne bière belge, cela nous remet du baume au cœur…

Nous retrouvons nos amis nordistes et après un repas sur place, direction les chambres pour un repos bien mérité (sauf pour quelques-uns d’entre nous ?????? qui ne réintégreront leur dortoir que tard dans la nuit après la visite d’un estaminet local).

Dimanche matin, départ pour un circuit de 82 kms sur les petites routes de la campagne belge. Nous sommes accompagnés une dizaine de Nordistes qui nous guident à travers ce dédale de très petites routes sinueuses à souhait. Petit arrêt devant un champ de houblon, culture locale dont nous connaissons très bien le produit fini !!!!

Retour au gîte pour rejoindre la base nautique où sommes accueillis par le fils de Christian. Bruno, Bernard, Alain, Gérard, Michel V. en profiteront pous s’essayer au catamaran. Petite ballade sur le site et retour vers 19h00 pour notre deuxième soirée.

A demain.